Bon...
C'est pas parce-que François Gomes (mon petit ours priapique), vend des illustrations originales et hors albums sur "Terres de Sienn" que je ne peux pas moi aussi écrire des scènes qui n'apparaitront jamais (et heureusement) dans "Terres de Sienn". Scènes écrites inutilement et allègrement sur le temps que j'aurais dû mettre à terminer le scénario du troisième tome.
Parce qu'il n'y a pas de raison que les scénaristes restent toujours frappés au coin du bon sens, de l'appât du gain et de la raison gardée (quelqu'un pense quelque-chose de cette phrase?).
Et donc, en exclusivité sur ce blog, une scène entre un ogre suicidaire et une demi-elfe misanthrope. La présence d'un caillou est totalement indépendante de ma volonté.
Hem...
"Sur une route déjà oubliée aux temps des rois claquerouille, un caillou s'ennuie grave.
Coincé entre une maigre plante mangeuse de poules et un nid de poule sans poule, il essaie d'oublier les gémissements de feuilles affamées et les grognements d'un trou abandonné.
Soudain, des voix le forcent à complètement sortir de ses rêves de gravier. Le caillou ouvre un œil pour voir approcher un ogre et une demi-elfe en pleine conversation.
Frozzen: Je me souviens de choses d'avant tes parents Laam. Mais pas beaucoup plus avant...
Laam: Même pas ton enfance? Ton corps est immortel... mais pas ta mémoire? C'est quoi ton plus vieux souvenir?
Frozzen: La solitude. J'ai toujours été le dernier des ogres. C'est tout ce dont je me rappelle au plus loin. Je dois avoir la mémoire d'un caillou.
Frozzen croise le regard attentif du caillou devant lequel il passe.
Laam: Tsss! Les cailloux n'ont rien à voir avec les ogres. Ils sont juste là pour recevoir des coups de pieds quand ils gênent sur la route!
D'un bon coup de bottes, elle éjecte la caillasse à la mine résignée, hors de son chemin.
Laam: Et tu veux vraiment te servir de l'ossuaire de Yarligg, pour crever?
Frozzen: Disons, pour arrêter une route où on m'a donné trop de coups de pieds.
Laam: C'est débile. Moi je veux construire un havre de paix. pas de mort. C'est plus sain je trouve.
Frozzen: Un endroit ou plus rien ne viendra te déranger?
Laam: même les oiseaux ne viendront plus chier sur mes poulaines! Y aura que moi sans rien d'autre.
Frozzen: Tu veux construire... rien?
Laam regarde méchamment l'ogre.
Laam: Et si tu la fermais? je comprend jamais rien à ce que tu radote l'ogre!...
Le caillou, loin derrière, ne les entend déjà plus. Il finit de se refaire une vie là où la demi-elfe l'a envoyé bouler. La touffe d'herbe d'amour qui l'a reçu au plus profond de ses longues branches, est déjà en train d'organiser un banquet de bienvenue. Ses douces feuilles penchées sur le roc, le caressent et laissent glisser en prélude à la fête, ses premières gouttes de rosée.
Au prochain orage, un joli troll naîtra de la feuille et du caillou...
et du coup de pied au cul.
Bye et bon tout.
Oh mais c'est merveilleux ! nous savons désormais comment naissent les trolls ! :') c'est tellement pur et évanescent !
RépondreSupprimersuperbe ^^ fais gaffe je risque de faire les planches ^^
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